La vie commence à 20h10 : Un rêve vaut bien quelques mensonges
J’avais déjà lu un livre de cet auteur dont je vous ai déjà parlé ici. J’avais adoré ! C’était frais, léger, et plein d’humour. Comme j’étais restée sur une note ultra positive, j’ai voulu retenter l’expérience avec son tout premier roman : « La vie commence à 20h10 ».
Une fois de plus, c’est un carton plein. J’ai toujours du mal à accrocher au début des histoires, c’est sûrement à cause de l’effet inconnu. Quand on commence un livre, on doit apprendre à connaître les personnages, leurs univers, et petit à petit, on vit avec eux. C’est comme quand on arrive dans un nouvel environnement : il faut s’habituer et prendre ses marques.
Le premier quart du roman met en place la vie du personnage principal. Je m’ennuyais un peu, je trouvais l’idée déjà plus ou moins exploitée, je ne voyais pas trop l’intérêt. Je trouvais que c’était un peu un remake de Le diable s’habille en Prada, avec la superficialité du monde de la mode en moins. Puis, la vie du personnage principal a pris un tournant décisif, et je n’ai plus décroché.
Ce roman montre l’envers du décor d’une série télé. Ça m’a fait penser à la série Unreal. Je ne sais pas si vous connaissez. Si ce n’est pas le cas, je vous invite à la regarder, elle est géniale !
Unreal est une série qui montre les coulisses d’une
émission comme Bachelor. Elle est excellente.
Quand j’étais ado, j’étais la fan number one de Le Rêve de Diana. Je ne loupais aucun épisode. J’ai traversé Toulouse en courant en talons pour être sûre de ne pas louper le début de l’épisode ! (métro en panne, il a fallu sortir les grands moyens). J’ai pleuré le jour où Julian est mort, j’ai eu envie de tuer Jennie de mes propres mains (ptite garce), je suis tombée amoureuse d’Oliver… Cette série a rythmé mon adolescence. Jusqu’au jour où ils ont arrêté la diffusion. Pourquoi tant de haine ? Je suis restée bloquée à ce jour. Le jour où Julie va se marier et qu’Oliver débarque en criant : « Julie ! ». Il allait lui déclarer sa flamme, lui dire qu’il ne l’avait jamais oubliée, j’en suis sûre ! Mais je ne saurai jamais… Je revois la dernière scène inlassablement dans ma tête en attendant la suite. Qui n’arrivera jamais. J’attends toujours.
C’est fou le pouvoir qu’elle avait sur moi.
La vie commence à 20h10 m’a permis de comprendre beaucoup de choses quant à la réalisation de ma série préférée. C’est fou comme c’est complexe… C’est vrai qu’on n’y pense pas forcément en tant que spectateur, mais c’est une véritable organisation digne d’une base militaire. Entre arrangements de dernière minute, caprices d’acteurs, baisse d’audience à faire remonter, c’est un véritable parcours du combattant.
L’histoire :
C’est l’histoire de Sophie, jeune femme de 30 ans, en couple avec Marc. Elle ne travaille pas et consacre tout son temps à l’écriture de sa thèse, sous les ordres de sa mère qui est sa directrice de projet (maman légèrement psychorigide sur les bords). Son chemin est tout tracé : après avoir terminé son travail, elle marchera dans les pas de sa mère. Seulement, le sujet dont elle doit parler ne l’intéresse pas du tout. Son rêve est de devenir romancière. Elle a d’ailleurs écrit un livre, mais aucune maison d’édition ne veut la publier. Un soir, en regardant « La vie, la vraie » (feuilleton style « Plus belle la vie ») à la télé, Marc décide d’envoyer une lettre à la production afin de mentionner une erreur faite lors de la diffusion d’un épisode. Comme il est nul en écriture, c’est Sophie qui s’en charge. Elle ne le sait pas, mais cette lettre va faire basculer sa vie. Sophie se retrouve embauchée par la production en tant que coordinatrice d’écriture. Par peur du jugement de son compagnon, elle décide de lui cacher son métier. Commence alors pour Sophie une nouvelle double vie. Difficile de tout concilier…
Ce que j’en pense :
Sophie, femme banale au départ, se révèle pleine de ressources insoupçonnées. Elle est incroyable, spontanée, aimante, attendrissante, drôle, et regorge d’idées pour parvenir à ses fins. Elle possède toutes les qualités pour qu’on s’attache à elle. C’est la bonne copine, la fille sympa.
J’ai aimé suivre son évolution, la voir prendre de l’importance, grandir, s’affirmer, s’intégrer dans son nouveau travail, et gravir les échelons avec brio. Ses tâches sont multiples. Elle commence comme assistante, puis prend en main le casting des acteurs, devient agent secret, psychologue, coach de vie, conseiller personnel, bras droit… Et s’en sort toujours à merveille !
Les personnages qui interviennent sont entiers, hauts en couleurs et ont tous leurs particularités. J’ai adoré Joyce Verneuil. Un mélange de femme forte et tendre à la fois, maternelle mais redoutable guerrière, cachant habilement la moindre émotion. Bravo à Thomas Raphael pour ce personnage surprenant !
Le roman est plein d’humour, de suspense, de rebondissements, on ne s’ennuie absolument pas.
C’est un livre léger, drôle, émouvant, plutôt féminin, parfait pour décompresser et se vider la tête. Il a accompagné mes journées canapé / cheminée à merveille.
Plus j’approchais de la fin, plus j’appréhendais de terminer. Je serais bien restée avec les personnages encore quelques temps… Heureusement pour moi, il y a un tome 2 ! J’ai donc enchaîné sur le 2ème directement !
Le bonheur commence maintenant : Et si on forçait le destin ?
Sans surprise, on retrouve les personnages du premier tome, et d’autres inconnus toujours aussi recherchés. Drôles, entiers, sincères, avec leurs défauts et leurs qualités, on ne peut que les aimer.
Cette fois-ci, on ne suit pas que Sophie. L’auteur s’intéresse aussi à Julien (le « beau neveu » de Sophie) et Mélanie (leur nouvelle colocataire). Ils ont chacun leur vie, mais ne savent pas encore qu’elles vont converger. L’alternance entre ces personnages donne une nouvelle dimension au texte très agréable. Ou pas… Parce que ça ajoute du suspense, et au moment du dodo, c’est difficile de lâcher.
– On avait dit dodo de bonne heure Sofhy !
– Mais oui, je sais ! Mais faut que je sache ce que Sophie va faire, mais avant y a l’épisode Julien ! Je peux pas dormir comme ça moi, faut que je sache ! Regarde ! Mon cœur il bat vite ! Tu sens ?
Je vous avais dit que j’étais la reine du « mais ».
Souvent, je ne suis pas fan des livres en plusieurs tomes. Je trouve que l’auteur surfe sur le succès du premier et l’utilise sans forcément avoir de bonnes idées derrière la tête. Ici, ça n’a pas été le cas.
Comme le premier, l’histoire met un peu de temps à s’installer, mais après, on ne décroche plus !
Cette fois ci, on suit Sophie dans la réalisation du film tiré de son livre. On se glisse dans les coulisses d’un film de cinéma. J’avais peur que ce soit redondant, mais pas du tout. Une fois de plus, j’ai trouvé l’histoire géniale !
Entre romance, amitié, trahisons, situations désespérées, j’ai vraiment passé de bons moments. C’est un livre qui fait du bien, qui nous montre qu’il faut toujours croire en ses rêves et tout faire pour les réaliser. Parfois, on tombe sur des personnes qui changent complètement notre destinée.
…Une belle histoire qui restera dans mes favoris…
A bientôt les cocos ! Sur ce, je vais bouquiner sous mon plaid poilu avec un petit thé bien chaud. Il faut bien ça quand il fait un froid de canard.
Si vous avez aimé cet article, notez le ! [yasr_visitor_votes size= »large »]
Pour ne rater aucun article, inscrivez vous à la newsletter :