D’habitude, après une bonne journée de travail bien remplie et souvent très fatigante, Mr Patate et moi nous callons devant la télé tels 2 gros bons légumes. Lessivés. On dirait qu’on nous a lobotomisés.
Ce soir là, j’étais particulièrement fatiguée. Je n’attendais qu’une chose : ce merveilleux moment où je pourrais enfin me glisser sous ma couette. J’aurais pu aller me coucher et laisser ma Patate seule, mais je n’arrive pas à me coucher s’il n’est pas là. Voyant que Mr Patate avait encore la patate (haha), je suis restée dans le canapé, la tête reposant sur ma main, luttant contre la somnolence. Ce fut un échec. Mes yeux tombaient tous seuls sans que je ne puisse rien contrôler. Je crois que j’étais pas loin de baver quand j’ai été réveillée sauvagement.
Tout d’un coup, je me suis pris un coussin en pleine tronche. Sentant le danger, je me suis réveillée instantanément (les capacités cachées de notre corps en cas d’urgence sont parfois impressionnantes). Même pas le temps de réaliser la situation, PAF ! 2nd coup, puis un troisième. Je me suis mise à hurler. Pourquoi tant de haine ?
En bonne française que je suis, je me suis mise à râler et me lamenter pour qu’il arrête. Il a arrêté, mais seulement pour changer de technique.
Il s’est alors mis à me chatouiller sans que je ne puisse rien contrôler. C’est dur de se réveiller comme ça. Tout réveil brutal me transforme en ours.
Profitant d’un pic d’adrénaline, j’ai décidé de prendre la fuite. Me voilà debout, à courir à travers la maison les bras en l’air en hurlant pour échapper à la torture. Mon but : atteindre les toilettes pour m’enfermer dedans et avoir la paix. J’étais même prête à dormir dedans. Seulement, on ne joue pas au même niveau. J’étais à moitié endormie alors que lui avait toutes les ressources nécessaires à une attaque à disposition. Il m’a rattrapée en 2 secondes.
Devant l’urgence de la situation, dans un souci de protection, je me suis mise en boule par terre. C’est la technique du caillou. D’habitude ça marche plutôt bien. Normalement, on est relativement intouchable dans cette position.
Echec. Encore. Il m’a attrapé, les pieds, m’a retournée sur le dos, et a décidé de me trainer partout dans la maison.
Besogne faite, il a déclaré : « voilà, maintenant tu connais la vie d’une serpillère. »
C’est vrai que je n’y avais jamais pensé. C’est rigolo la vie vue par les yeux d’une serpillère.
Vous devriez essayer.
Je me vengerai, un jour. Méfie toi. Tu ne sentiras rien venir.
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