Walt Disneys, retour en enfance - Le Monde de Sofhy

Walt Disneys

Petite, j’ai été élevée aux comptes de fées et aux Walt Disneys. Ma sœur et moi sommes les premières fans du Roi lion. On l’a vu, vu et revu, et rerevu, depuis nos 3 – 4 ans à nos 20 ans. C’est pas rien hein !

Tu te souviens des rituels dimanche après-midi Disney Sœurette ? En se faisant de la pâte à cookie et en la mangeant pas cuite ? Tu sais, avec les maxis pépites de chocolat ! Le mal de ventre qu’on se tapait après tellement on avait abusé !

Me souviens de la première fois que je l’ai vu (le roi lion hein, pas ma sœur). C’était chez une copine d’enfance, elle nous avait invitées chez elle. Je suis rentrée chez  moi, complètement émerveillée, des étoiles plein les yeux en me repassant le dessin animé dans la tête et me jurant que lui et moi, c’était loin d’être fini. Et c’est ce qu’il s’est passé. On l’a regardé encore et encore jusqu’à connaître les dialogues par cœur.

Le roi lion

Quelques temps après (une fois les dialogues retenus), ma sœur et moi reproduisions toutes les scènes du roi lion. Tout était prétexte à créer « un cadre roi lion ». La piscine des voisins qui nous renvoie directement à « l’amour brille sous les étoiles » par exemple. C’est comme ça que ma sœur s’est ouverte l’arcade contre un rocher : en imitant Simba qui chante Hakuna Matata sur un tronc d’arbre en secouant la tête. Elle n’a pas vu le rocher à côté. Game over… Bam, 3 points de suture.
C’est aussi comme ça qu’on l’a perdue dans un centre commercial : sœurette a vu la verdure d’un magasin de fleurs et n’a pas résisté à l’appel de la jungle. Elle s’est crue sur le rocher des lions. On l’a cherchée partout pendant 1 heure. Elle était tellement occupée à s’entrainer à rugir qu’elle n’a pas entendu son nom dans les haut-parleurs du magasin.

Ca a marqué le début de notre addiction aux Disneys. Depuis, il y en a eu tellement d’autres… Qu’on a découvert sur la télé, ou si on était sages, que Papounet nous emmenait voir au cinéma. On parcourait les vides greniers à la recherche de toutes les cassettes : le but était d’avoir la collec complète. Quand je retourne chez mes parents, je l’admire encore cette collec. Et puis avec la petite gommette argentée sur la tranche de chaque boite, c’est grave la classe. Quand on est enfant, ça parait pas comme ça, mais ça fait briller les yeux.  Une de mes plus grandes fiertés.

On en a chanté du « rêve bleu », un coup tu fais Alladin, un coup tu fais Jasmine, et on met une serviette hein pour faire comme si on était sur un tapis volant.

BarbieQuand je vois Petit Piou regarder Barbie à côté… Ralalaaaa, je la bafferais si elle était en face de moi (Barbie hein, pas Petit Piou, elle est déjà en face de moi et je lui fais un câlin). Je ne la supporte pas. C’est quoi cette idée de montrer l’exemple à suivre sous la forme d’une femme soit disant parfaite (selon les critères de perfection machistes de la société) à nos petites filles ? Je suis pas d’accord ! Au moins, dans Walt Disney, il y a des leçons de vie à tirer. Barbie c’est décidément trop fleur bleue pour moi… Et en plus, elle se la pète grave. Regardez ! Elle a le regard de la fille qui s’aime à la folie ! Beurk.

Oh noooonnnnn ! Je ne pourrai pas chanter demain ! Que je suis déçue… !
Dans le roi lion, ben Moufassa il y laisse sa peau, OK ? Donc viens pas chialer parce que tu pourras pas chanter, connasse ! En plus ta voix me fais mal à la tête.

Chez Barbie, tout est rose et tout est parfait. Elle ne connaît pas l’échec, ELLE. Les Walt Disneys, ils t’apprennent la combativité, ils te font comprendre que la vie est une succession d’épreuves, qu’il ne faut pas baisser la tête, avancer, toujours. Ils sont contre la superficialité, les personnages ont leurs défauts et vivent avec, ils t’apprennent à accepter l’autre tel qu’il est. C’est certain. Rien ne peut leur arriver à la cheville.

Ça donne quoi une fille élevée aux Walt Disneys quand elle est grande ?

Adulte, la petite fille addict aux Disneys développera des facultés presque disparues de nos jours :

  • Porte un amour inconditionnel. Quand elle aime, elle Aime.
  • Sensibilité renforcée
  • Capacités de compréhension et compassion ultra développées
  • Susceptibilité exacerbée (faut bien un point négatif…)

Soit : une personne à l’écoute, portant un amour puissant envers les personnes qui partagent sa vie, sensible au malheur des autres et arrivant à comprendre ce que l’autre peut ressentir, même si elle est pas d’accord. Mais, au moindre mot de travers, il arrive qu’elle puisse se refermer complètement par pure vexation, car, on le rappelle, elle est sensible. Il faut la valoriser pour qu’elle se sente bienLa femme presque parfaite quoi. 

Belle mèreQuand je me suis installée avec Mr Patate, je me suis soudain trouvée catapultée à la place de « Belle mère ». C’est quoi ce nom d’abord ? Qui a dit qu’on devrait appeler la nouvelle chérie de papa « belle mère » ? J’ai été envahie de doutes. J’ai repensé à Cendrillon, à Blanche Neige, et à toutes les belles mères auxquelles j’ai pu être confrontée dans ma vie (soit une seule, et elle n’a pas du tout réhaussé le niveau). J’en suis capable, moi ? Je serais comme les méchantes des dessins animés ? La réponse est venue toute seule : Non. Je ne suis pas du genre à engager un chasseur pour éliminer mes belles filles. Bon, ça devrait le faire alors…
Moralité : grâce au mauvais exemple des dessins animés, j’ai vu ce que je ne devais pas faire. 

Merci Mr Disney pour votre enseignement très constructif  😀
Vous êtes mon mentor en ce qui concerne l’apprentissage de la vie, au même titre que Papounet <3 (espèce de fifille à papa va ! Oui, je sais)

Super papa

Parfois, j’ai des pulsions. Bon, je les contrôle hein, sinon je pense qu’on me mettrait à l’asile direct. J’ai envie de m’y croire, de libérer ce petit grain de folie, de mettre en application toutes les scènes qui m’ont marquées pendant ces longues années. Parfois, je me dis que ma place serait sûrement dans une comédie musicale. Avec la choré et tout hein !

En pratique, ça donne ça :

Je me retrouve brandissant mon chat en le tenant sous les pattes du haut de la terrasse en train de chanter, pardon, brailler : « c’est l’histoiiiire de la viiiiiiie ! »

Le roi lion

Ou…
« Sofhy, je t’avais promis un tour de moto, je sais. Mais j’ai la flemme. Après-midi canapé ? » Silence, déception, sensation de trahison, pesanteur dans l’atmosphère. Roulement de tambour…

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Ou…
Une équipe de garçons ? Toute la journée ? Je suis la seule fille ? Pas de soucis. Attends, je vais chercher ma virilité.

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Ou…
« Tu ne serais pas en train de tomber amoureuse toi ? » – ma préférée

[embedyt] http://www.youtube.com/watch?v=IBiNGLT_5nc[/embedyt]

Après il n’y a pas que la vie en chansons : une fois, je me suis allongée sur mon lit telle Blanche Neige (ou la belle au bois blanche neigedormant) attendant que le baiser de son Prince la réveille. Le problème, c’est que Mr Patate n’a pas l’air d’avoir capté la supercherie. Je suis restée allongée, droite comme un i, les mains sur le ventre pendant ¼ d’heure (vraiment comme Blanche-neige). J’avais même créé un bouquet de fleurs imaginaire que je tenais solennellement dans les mains. Il n’a rien remarqué. Voulant à tout prix moi aussi me faire réveiller par un bisou magique, j’ai mis ma bouche en cul de poule puis j’ai manifesté ma présence par un raclement de gorge ultra sexy. Là quand même, y a pas plus clair. Echec. Il n’a rien capté, j’ai arrêté au bout de 20 minutes. 20 minutes, quand on attend les yeux fermés sans rien faire, c’est long.

Il m’arrivait de répondre avec des répliques dont je me souvenais encore, notamment des répliques de Kronk dans Kuzco. Comme les gens en face de moi n’avaient pas l’air de percuter et me regardaient avec un air vraiment bizarre, j’ai arrêté. On ne doit pas être de la même génération. A un moment, si on tient un peu à sa réputation, il faut se ressaisir.

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Julie Koh LantaVous connaissez Julie, de Koh Lanta ? Bah voilà. C’est exactement ça. J’ai mon petit côté Julie. Plus ou moins dévoilé au grand jour, mais il est bien  là. Bon, chez elle, ça a carrément explosé au grand jour. Elle vit dans un monde à part. Son monde de princes et princesses. Elle vit les choses intensément, tellement que la beauté d’un lever de soleil lui fait verser une larme. C’est l’effet Disney. C’est cul cul, mais finalement, si tout le monde était sensible à ça, le monde serait carrément meilleur et la vie plus douce…

J’espère que ce petit billet sans prétention aura ravivé la petite étincelle du mignon petit enfant qui sommeille en toi 😉

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