Un petit tour à la plage… Petit le tour, à l'Auberge du Roua

Pendant la période des vacances d’été avec les enfants, ça chaume pas à la maison. Mr Patate et moi-même nous accordons une petite pause sur la terrasse. La nuit est tombée, le ciel est clair, parfaitement dégagé, les PiousPious sont calés devant la télé nous laissant quelques minutes de repos. Tableau parfait n’est-ce-pas ? Il l’est. Et il le serait encore plus si on enlève la discrète odeur de caca qui se manifeste. Je crois que le chat est passé par là… Nous regardons les étoiles et laissons notre esprit vagabonder, en silence, l’un contre l’autre. C’est à ce moment que j’ai eu une vision. Je fais tout pour la chasser, penser à autre chose, mais ça ne marche pas. Je la garde pour moi : non, ce serait abusé. – Je suis sage. Sofhy, ça veut dire Sagesse.

Finalement je n’y tiens plus. Elle m’obsède, il faut que ça sorte. Je sais comment embrayer le truc. « Chéri ? Tu te rappelles les Grands Buffets ? » HOP ! La machine est lancée. Je le vois, ça fait tilt dans la tête de Mr Patate. Silencieux, il dégaine son téléphone, l’air de rien, jette un œil à la météo prévue pour la semaine d’après. Il lève la tête vers moi, cherche mon regard plein d’espoir, et attend sans doute mon approbation. « Une ptite journée à la mer ? Ça te branche ? ». On est sur la même longueur d’ondes, Yes ! – même pas besoin de se parler. Gnahahaaaa *rire machiavélique* – La manipulation mentale n’a plus de secrets pour moi.

La plage c’est juste une excuse pour aller aux Grands Buffets de Narbonne, hein. On en meurt d’envie, mais c’est clair que c’est pas bien. On hésite, on se tâtonne, on sait pas trop… Du coup, nous décidons de laisser le destin choisir pour nous.

Etape numéro 1 : avant toute décision, vérifier qu’il y a de la place pour nous aux Grands Buffets. Lundi et mardi, complet. Crotte. « Mercredi,  12 heures ?

– Vendu ! »

Etape numéro 2 : vérification de la disponibilité de la voiture de Papounet. Pour les longs voyages, mon papa préfère toujours nous prêter sa voiture. Il n’aime pas nous savoir en Twingo : en cas d’accident, c’est pas ultra solide. Sympa Papounet… Petit texto rapidos : « Papaaaaaaaaa ??? On irait bien une petite journée à la plage la semaine prochaine, à tout hasard, ta voiture est dispo ? ». Papounet donne son feu vert. Yes yes yes yes, ça sent bon ma Patate !

*Danse de la victoire*

Visiblement donc, le destin est avec nous. Il nous crie d’aller aux Grands Buffets. Mais bon… On sait pas trop, on culpabilise un peu (quand même), donc nous nous laissons malgré tout quelques jours de réflexion bonus.

Vendredi : appel à mamounette, elle a des choses à me dire. Visiblement, elle avait un grand besoin de me parler. 1 heure de papotage à coups de Hum hum, Aaaah ! Oui, tout à fait… Haaaannnn !. Je raccroche. J’ai une grande nouvelle à annoncer à Mr Patate. Je le cherche dans la maison et le trouve sous la douche. Les 1 000 petits bonhommes dans ma tête sont tous fous, ça pédale à toute vitesse. Ça donne un truc dans le genre : « On lui dit ?

– Oh ouais grave !

– Ou on lui fait la surprise ?

– Ok, alors on se fait canon, l’air de rien, et ce soir, BAM ! Annonce !

– Ou on lui bande les yeux, et… SURPRIIIIIIIISE !

– Non, il faut son avis quand même…

– Bon on attend un peu alors, ce soir.

– Tu crois qu’on va pouvoir attendre jusque-là ?

– Je sais pas si je peux tenir moi…

– Bon allé on lui dit là !

– Mais c’est pas drôle, on peut faire durer le suspense un peu non ?

– Bon moi perso, vous me faites tous c***, j’y vais sans vous »

Le dernier petit bonhomme prend les choses en main (notez que pendant tout ce temps mon corps reste paralysé bouche ouverte dans la salle de bain face à Mr Patate, le temps de peser le pour et le contre), et la phrase fatidique sort toute seule : « Chéri, j’ai une super bonne nouvelle pour toi ! ». Maintenant, plus la peine de se poser 15 000 questions, c’est lancé, plus de suspense possible. « Je sais pas si je te le dis maintenant ou si j’attends un peu… » Ah ben si, finalement, tout est possible. Un autre bonhomme a repris le contrôle. Je vois ses grands yeux bleus s’ouvrant au maximum autorisé pour des yeux qui me fixent. Limite le regard de chien battu, je peux pas résister. « Mamounette nous offre notre nuit d’hôtel à la plage. Avec tout ce qu’il s’est passé dernièrement, elle estime qu’on doit prendre du temps pour nous, alors elle nous fout dehors. J’ai pas eu le choix. Nous n’avons qu’à choisir l’hôtel qui nous fait plaisir, et elle gère la crise ». Mr Patate hallucine, un sourire benêt éclaire son visage, on rigole tous les deux (ou plutôt on glousse) sans pouvoir s’arrêter. *Danse de la victoire, 2ème*

A partir de ce moment-là, on s’est dit que le destin avait définitivement choisi pour nous. Le soir même, Mr Patate parcourt Internet pour trouver la perle rare.

Route des vacances

Mercredi : départ. En avant, direction les Grands Buffets, 3ème ! (But premier du voyage) Avec en avant-première le refrain de la nouvelle chanson d’Olivier Dion que je chante en boucle (pauvre Mr Patate…). Ça fait 3 jours que je l’ai dans la tête, elle veut pas sortir. Et juste le refrain hein, parce que je connais pas la suite.

Mais il faut s’en aller quand il le faut, croire en son étoile pour toucher le ciel ! Mais moi je veux voler voler plus haut, de mes propres ailes voler, de mes proooooopreuh zaiiiiiiiles !

Et bam ! A vous de l’avoir dans la tête ! Ça c’est fait.

Et comme je suis sympa, en bonus, je vous mets le clip. Comme ça si vous connaissez pas, ben vous connaîtrez. Et vous pourrez lire le reste de mon article en musique. Ca risque de donner une dimension un peu bizarre 

Je vous invite solennellement à lire l’article traitant du sujet ici (des Grands Buffets hein, pas Olivier Dion), ça vaut grave le détour… Une fois de plus, nous avons passé un moment de dégustation merveilleux. Maintenant, nous connaissons la majorité des plats, ceux qu’il faut éviter (bourrage d’estomac), et ceux qu’il faut à tout prix manger. C’est une fois de plus un succès total, nous repartons de là la peau du ventre bien tendue. Il fait ultra chaud, la digestion promet d’être difficile… On fera une belle grosse sieste sur la plage au soleil.

Auberge du Roua

15 heures : nous arrivons à l’hôtel sélectionné par Mr Patate. Il s’agit de l’Auberge du Roua, à Argelès sur mer. Alors là… Attention les yeux. On n’est pas encore entré à l’intérieur, mais on sent que ça va le faire. Il est juste magnifique.

Nous nous annonçons à la réception, le Mr nous donne le pass pour la chambre. Tout est OK, nous partons nous installer.

J’entre la première (galant hein Mr Patate). La chambre est spacieuse, lumineuse, déco sobre et moderne.
A droite : un lit immense qui a l’air ultra confortable avec des gros oreillers bien moelleux. Ouh… Ca promet une belle nuit.
A gauche : petit bureau avec livret d’accueil (présentation de l’hôtel, des services disponibles, tout ça tout ça…), petite table d’appoint en verre, fauteuil en cuir dans lequel je sens que mes fesses vont se plaire, grande télé, et mini frigo. Et beh… Moi qui suis habituée à des petits hôtels sans prétention, je suis bluffée. C’est grand, c’est beau, c’est juste parfait pour une soirée avec son amoureux. J’aime, j’adore, je trouve que Mr Patate a grave géré la crise. J’ai pas encore vu la salle de bain, mais je m’en fou, je suis en extase et fais la danse de la victoire, encore. Les premières émotions passées, je me décide quand même à jeter un œil à la salle de bain. Rien à dire, elle est au niveau de la chambre. Grande, spacieuse, moderne. Bon, j’avoue, j’ai espéré un instant la baignoire, mais c’est pas une priorité.

Avant de partir à la plage, on se fait une petite visite. Nous débarquons au coin terrasse / piscine. Ça continue sur la même lancée : piscine magnifique, avec petit jet d’eau qui fait un clapotis tout à fait exquis (on a l’impression, en fermant les yeux, d’être au bord d’un petit ruisseau), terrasse splendide, jardin merveilleux… « Bon finalement chéri, tu sais, on est pas obligés d’aller à la plage… Non ? » A la base, nous sommes des ermites. Alors si on nous donne le choix entre une plage bondée de monde avec des enfants qui crient et vous balancent leur ballon dessus ou un havre de paix bucolique avec des transats à disposition et des petits papillons qui volent, on choisit forcément le havre de paix. Même pas besoin de discutailler, Mr Patate est d’accord avec moi. Puis les Grands Buffets mettent notre ventre à rude épreuve. Nous avons un besoin urgent de nous installer pour digérer en paix.

Petite trempette dans la grande piscine, accueil frais, mais l’eau est à la température idéale. Nous enchainons quelques brasses avec un sourire niais, il n’y a personne, nous sommes seuls au monde. Nous rejoignons ensuite un transat au soleil et nous laissons aller. Hop, une petite photo pour ma story Snapchat. Ça, c’est de la pure vengeance pour mes collègues qui m’ont narguée quandPause lecture pendant les vacances ils étaient en vacances et que je travaillais. Je pense à eux en train de bosser comme des fous, je ris, et je savoure encore plus. Reportage photo pour ma sœur et mes parents, puis je prends ma liseuse. Pas de bonnes vacances sans un bon bouquin. Au bout de 5 minutes, je commence à piquer du nez. Il est ptête pas si bon que ça le bouquin. Ou alors c’est l’effet digestion rude. Je me laisse alors tentée par un petit dodo. Qu’est ce qu’on est bien…  Pendant ce temps, Mr Patate profite du Wi Fi en surfant sur le net (il est un peu geek sur les bords). Il est content : enfin un Wi Fi performant pour un hôtel, et qui passe partout (dans la chambre, dans le jardin, dans la piscine, et tutti quanti).

Mr Patate me réveille tout d’un coup d’une violente tape sur le bras. Je sursaute, ça me fait l’effet d’un jeté de seau d’eau sur la tête. La douceur parfois, c’est pas son truc. 2ème baignade, et retour sur le transat. Ça, c’est la vie.

17 heures : vu l’orgie du midi, on avait décidé de ne pas manger ce soir. Mais en voyant la carte du restaurant (gastronomique s’il vous plaît)… On hésite. Non… On peut pas mettre son ventre autant à l’épreuve comme ça c’est pas possible. « On a déjà mangé pour 3 jours chéri, t’es fou ! Allé, va pour une petite bière histoire de. Mais juste une bière hein ! »

Nous remontons dans la chambre, on s’habille en mode beaux gosses, et nous redescendons sur la terrasse. Nous buvons notre bière tranquillou, on est sur un nuage, tout est parfait.

Auberge du Roua

L’heure du repas approche. J’étais sûre de moi, mais Mr Patate a réussi à me tenter. L’idée a germé dans ma tête, elle a grandi, et maintenant elle prend toute la place. C’est malin… On regarde la carte, mais juste par curiosité hein. Fatale erreur… Impossible de résister : nous commandons 2 menus à 27€. « Pas bien. Pas bien du tout, mon ventre va m’en vouloir. Il va me le faire payer. »

On nous apporte nos entrées. Première bouchée : ma culpabilité s’envole en un claquement de doigts. « On a failli passer à côté de ça ? Hahahaha nonnn…. » Un pur délice… Oubliés les Grands Buffets du midi, je suis en totale osmose avec mon assiette. C’est divin, c’est fin, c’est parfaitement équilibré, c’est une explosion de saveurs, on aimerait que ça ne s’arrête jamais… Orgasme de bouche.

Auberge du Roua - La cuisine en plein airLes plats se succèdent, ils sont tous juste parfaits. Rien à dire à part félicitations au chef… Tiens, d’ailleurs il cuisine dehors ! Mr Patate le congratule chaleureusement (en tant qu’ancien cuistot, je peux vous dire qu’il s’y connait), et nous remontons dans notre chambre. C’était une journée de test d’endurance de ventre. Maintenant, on le sait : ils sont bien endurants nos bidous. Test réussi. Mais faut assumer après, c’est dur. La moindre position est douloureuse, mais j’assume.

– Félicitations Madame ! Ça fait combien de temps ?

– Non je ne suis pas enceinte, j’ai juste trop mangé.

– Ah, pardon…

Je vous avais dit que mon ventre allait me le faire payer.

La nuit a été à la hauteur du lit : douce et moelleuse. J’aimerais dire que l’environnement est calme, que je n’ai pas été réveillée à 3 heures du matin par des voisins bruyants, que je n’ai pas entendu les casseroles tinter dans la cuisine le matin, mais je ne peux pas. Parce que je dors avec des bouchons dans les oreilles à chaque nuit parce que Mr Patate ronfle comme un cochon (désolée, Mr Patate, fallait que la vérité éclate au grand jour). En tout cas, lui, il ne s’est pas plaint, il a fait un gros dodo !

Comme on a pas assez mangé la veille (lol), nous revoilà repartis pour une expédition petit déjeuner. Mon ventre est redevenu plat, j’ai perdu mon bébé pendant la nuit. Je suis prête pour manger, encore (va falloir pédaler la semaine prochaine, je te le dis moi).

Direction la terrasse de la piscine pour un petit déjeuner au soleil. Un grand buffet n’attend que nous. On trouve tout ce qu’il faut pour un petit déjeuner en règle : charcuterie, fromage, œufs durs, jus de fruits variés, fruits secs, beurre, confitures maisons, pâte à tartiner, miel, céréales, pain (de plusieurs sortes, notamment du pain au maïs, aux figues, aux noix…), viennoiseries, café, thé, lait…. Bref, vous trouverez aisément votre bonheur… J’ai pas résisté, les tartines à la confiture maison y a pas à dire, c’est trop bon…

Petit déjeuner englouti, nous décidons une fois de plus de bouder la plage et ses touristes pour rester dans notre havre de paix

Nous décidons également de procéder à un rééquilibrage alimentaire à partir de maintenant : après une journée particulièrement difficile stomacalement parlant, nous allons nous recentrer sur un régime à base de tomates et feuilles de salade pendant 3 jours. Bon… Le week-end familial en approche risque de ruiner nos plans.

En tout cas, ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est que l’Auberge du Roua restera dans notre carnet d’adresse. C’est une magnifique découverte, et nous avons déjà hâte de pouvoir y retourner. Nous avons été très bien accueillis, le personnel est agréable et discret mais toujours disponible si besoin (très utile quand Mr Patate démagnétise la carte de la chambre à 22 heures en la rangeant avec son téléphone; à bon entendeur…), ce qui est, pour nous, la perfection.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, alors… Back Home le cœur gonflé de nostalgie au bout de quelques kilomètres, et la furieuse envie d’appuyer sur le bouton « retour arrière ».

15 heures : arrivée à l’Auberge du Roua.

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